PETIT VER DE TERRE 2019-07-14



De la pesanteur tu n'auras pas peur ;
De tes nouvelles ailes, vers le sanctuaire des airs
Tu t'envoleras, sans avoir à dire comme Jeanne d'Arc :
« Je veux descendre ».
Petit cu, petit cu, petit cumulus… ils sont bien joufflus, pas castellanus.
Cumulonimbus tu éviteras, et aussi le tumulus.
À l'hameçon des barbules tu décrocheras l’appas ;
Au soir fera bon repas, poisson et boissons des mages,
Tu dormiras très sage, la tête dans les nuages.
Tu rêveras aux splendeurs célestes des êtres sacrés suprêmes,
Aux fruits du jardin des délices, au dernier plané et qui glisse
Vers l’essence de l'existence, vers la station-service
Et du gasoil.
Aux nimbes du sommeil sous un bel arc-en-ciel irisé
Tu écouteras des déesses louant tes prouesses
Et les sept sages de la Grande-Ourse qui ont tenu leurs promesses :
De l'or, de l'argent dans la bourse, pour boire à d'autres espoirs
Au sirop d'ambroisie, à de nouvelles rages d'extases,
Afin que le lait monte aux mamelles des chamelles
Pour nourrir les lianes contemplées par les anachorètes.


Pascal Legrand

Visiteurs : 103

Retour à l'accueil