VUE DE L'ESPLANADE 2017-12-28


La ligne d'horizon
Noir de roche
La ligne du temps
De gauche à droite
Vers la sortie du pertuis et le phare
Le plateau en un trait sombre, recouvert par le montant
Partant d'une île, devant une île,
De passe en fort, de vague en pierre.
Les mouvements lointains de la mer se lisent en petit parchemin de mystère,
En tableau de couleurs, lumières, reflets, qui font miroiter des chapelets de questions d'existence
Ou d'essence, des interrogations sur le sort des bois flottés,
Sur la réalité des boissons enivrantes des rêves rose-orange,
Sur les doutes de l’existence des tupapa’u.

Les cailloux reviennent se polir sur le rivage
Les sables voyagent du nord au sud
Des sédiments se transportent vers les vasières
Où poussent roseaux et lilas de mer violet-profond,
Changeant du mauve à l’améthyste alors que le temps passe aux épaves,
Sur la ligne des nuages portant des Pégase-Centaures aux ailes diaphanes,
Vers des astres qui toujours sombrent
Dans les flamboyants firmaments de symbolismes passés.


Pascal Legrand

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