LES DÉBRIS ÉPARPILLÉS 2017-02-10

Les flammèches de brume montent sur la pente. Le sommet de la crête est dans les nuages, inexistant pour l’œil, disparu dans un linceul blanc. Plus bas les feuilles sont d’une subtile couleur rousse entre le bordeaux et le bronze, comme les chrysanthèmes de novembre, avec un côté de végétation plus clair pour prendre un peu plus d’une lumière qui se fait rare. Les épicéas sont noirs. En venant du nord les monts dressent une barrière qui n’est pas infranchissable comme une grande chaine de montagne. C’est juste un obstacle suffisant.
Ces monts d’estampes chinoises peuvent être survolés ; au printemps ce sont des dégradés de bleu qui s’estompent en différents plans, lacs et rivières scintillant dans l’éclairage doux du soir apaisé. Les saisons sont marquées. L’hiver amène parfois une couche de neige, du givre soufflé par le vent, un froid glacial. Mais il y a toujours le vieux granit, les pierriers, les buses, les corbeaux.
R. aimait cette nature. Il savait qu’elle avait tué. Sans méchanceté, sans mystère, contrairement aux hommes dans certaines périodes troublées. C’était avant la fin de la deuxième guerre mondiale. Un avion allemand avait percuté les monts faute de visibilité.
C’est ce que j’ai retenu mais je n’ai pas de récit exact des faits et des circonstances.
Je connais l’endroit car le relief me permet de décoller avec mon aile de vol libre. Je reste de longs moments à survoler la pente, et si les ascendances le permettent je pars en voyage de nuage en nuage. A force de fréquenter ce lieu j’ai peut-être acquis une sensibilité que je ne me connaissais pas. Du haut les choses sont différentes car le regard n’est pas le même et la valeur de l’instant change. Je me retrouve avec les martinets et les hirondelles, avec les rapaces, avec les corvidés. J’ai appris à distinguer certaines de leurs différences mais je ne suis pas ornithologue. Ce n’est pas nécessaire pour entendre et voir les grues qui se signalent bruyamment par leurs cris. Leur nombre et leur formation de vol font qu’on ne peut les manquer, ce qui éveille la curiosité quant à la migration, à la régularité de leur passage, leur choix de direction, leur technique de groupe et l’annonce des changements de température. Elles volent rarement dans les nuages et ne s’écrasent pas dans les collines.
Je cherche des indices supplémentaires qui pourraient expliquer le pourquoi, et qui sont les morts de cet avion. Les traces ont disparu. Pourquoi R. racontait-il l’accident ? Quel rapport avec moi, et avec les oiseaux ? Y a –t-il des esprits de la montagne comme je l’ai lu dans certains livres (Miyazawa dans « le fils des oies sauvages »), ou juste des histoires de vies qui s’arrêtent, avec une messe dans une petite église aux vitraux colorés, aux statues de piété traditionnelle, qui gardent leur mystère : saint Michel terrassant le dragon, saint Roch montrant sa cuisse, sainte Catherine écrasant une tête, et le petit Jésus de Prague, doigts levés et rondouillet. Ils sont là sous de petites voutes tranquilles, où il est plus facile d’attraper le reflet de l’arc en ciel dans le transept que de courir dans la nature pour passer dessous.
Je me sens plein d’ignorance. Un soir j’ai vu trois blaireaux dans le chemin. Ils m’ont paru pressés.
Laissez-moi préciser un peu. Voler comme un oiseau n’est pas si difficile grâce à l’appui de l’air (sauf que ce n’est pas vraiment cela). Décollages et atterrissages sont des moments délicats qui requièrent attention. Il faut faire un effort pour progresser et franchir les étapes sans les brûler pour ne pas jouer au Phénix. Une réincarnation toute simple peut-être ? Ne pas se brûler les ailes non plus. Par ailleurs comment serait-ce possible dans le brouillard qui s’accroche aux cimes des arbres ? L’humidité pose des gouttes sur les feuilles des châtaigniers ; elle noircit les aiguilles des épicéas, des Douglas plantés, qui sont une fausse forêt. Dans le nuage, là où le promeneur garde les pieds sur terre il peut toucher la mousse, trouver du bois bleu, des champignons magiques. Si ses pieds viennent à perdre le contact avec le sol le promeneur devient un errant déboussolé, un ermite perdu qui ne sait plus où se trouve la source de lumière. L’opacité opaline a des sonorités de flûte enchantée, mais c’est un plafond de verre où le regard se perd, se dissout dans les limbes où la mort guette un esquif chaviré qui n’aura pas d’ex-voto.
L’avion, un Focke-Wulf, aurait été pris dans des bourrasques de neige ? La fille de R ne se rappelle plus ses propos exacts ; son gendre non plus. Je suis allé au musée de la résistance où un monsieur très aimable m’a dit qu’il n’y avait rien du tout sur cet accident. L’avion qui est en exposition (le fuselage) s’est crashé au sud de Limoges, un petit monomoteur. Je repars avec le numéro de téléphone de sa collègue de l’accueil au cas où elle en saurait plus. J’aimerais la date, ou au moins le mois pour aller consulter les journaux de l’époque à la bibliothèque. Je me limiterais de toute façon à l’hiver. Ils étaient plusieurs à s’être rendu sur les lieux avant les autorités. Il faut interroger les amis de R. qui sont encore en vie, ou leurs descendants.
Je me sens enquêteur, curieux et motivé pour aboutir à un résultat. Je me demande aussi pourquoi je m’engage dans cette recherche…pour rétablir les bases d’un bout d’histoire prêt à disparaitre ? Pour le plaisir d’accomplir « ma mission », et de la raconter, ce qui m’en apprend aussi sur mon compte ? Vers quelles directions s’orientent mes interrogations ?
Je voudrais savoir le type d’appareil, le nombre de victimes, avec quelques détails sur leur origine, leur rôle dans le conflit, leur famille…J’ai lu « Constellation » d’Adrien Bosc qui raconte les moments de vie autour de la disparition de l’avion qui emmenait Marcel Cerdan à New York. J’ai apprécié ce livre mais ce n’est pas le genre de texte que je veux écrire. Je veux être plus près de ma réalité.
Je vole au-dessus de ces arbres et si il y a des débris de carcasse à un endroit j’aimerais savoir où. Il n’y a pas de sépulture ici mais il s’est passé quelque chose. Des âmes ont quitté des corps ? Je n’ai pas de croyances religieuses, mais peut-être une solidarité d’aviateur qui impose de respecter un équipage perdu. Ennemis respectables, nazis, ou égarés du destin ?
Une sacoche retrouvée contenait des informations liées au débarquement. Elle a été transmise à la résistance, certainement non sans risque. Penser que cela s’est fait sans héroïsme et plutôt naturellement me plaît assez. Des citoyens combattant discrètement pour la liberté, de petits gestes additionnés pour faire pencher la balance. Il n’y a donc pas de commémoration. Quelques lignes pour se souvenir…Simplicité de la liberté, des ailes, des airs.
R. avait des moutons et des lapins. Sa femme faisait passer le feu. Nous parlions de temps en temps. A mon avis il n’aurait pas souhaité tuer un allemand à bout portant. Il n’appréciait certainement pas de voir sa terre occupée. Aujourd’hui je vole en liberté. C’est une raison qui aiguillonne ma curiosité historique.
Lorsque je me rends à la bibliothèque à l’étage patrimoine il y a une exposition de belles « boites reliquaires » à la mode mexicaine (Joëlle Thabaraud). Dans le patio poussent plantes vertes à larges feuilles et grands palmiers immobiles sans vent, lecteurs dessous. J’apprends que des journaux de cette période ont été numérisés et sont consultables en permanence gratuitement. Je ressors prendre l’air (au figuré) pour profiter du soleil de novembre. Un petit pas en avant. Sur les rayons il y avait « Eclipses japonaises », un roman d’Éric Faye sur des disparus en lien avec l’attentat sur le vol Korean Air 858 qui explose faisant de nombreuses victimes. Un signe que je dois continuer dans mes recherches ? Je n’aurais pas le temps de lire tous les livres…
Le lendemain matin je consulte. Je démarre le moteur de recherche interne qui pétarade. Il trouve un accident près d’Issoudun le 2 novembre 1944, transportant des armes et de l’infirmerie, 4 morts, moteurs en flamme. Un Lancaster à saint Hilaire la treille le 21 décembre 1944, pilote décédé. Pour un journal local je suis surpris du peu d’information. En première page il y a les « gros » titres sur la guerre, les revers, les avancées sur le front. Ensuite c’est plus confus : j’apprends qu’il y a distribution de patates, vol de tabac (à la mitraillette), café de figue, « Tue la mort » le roman d’aventure de Gaston Leroux, vélos disparus…Deux épouses de voleurs de cochons qui faisaient le guet pour leur maris sont mortes noyées (dans l’eau froide et profonde ?) en prenant peur et s’enfuyant (à la nage ?).
J’ai une meilleure idée de la presse de l’époque, mais rien sur mon sujet. Je suis frustré comme le cochon qui a manqué la truffe. Je sais qu’il faut persévérer, qu’il y a matière à travail et réflexion. Pourquoi cet accident est-il occulté ?
Je trouve une page intéressante sur le crash d’un FW200 à Najac sur « Aerorecherche.fr ». J’apprends (sur « worldwartwozone ») qu’un B25 américain a percuté l’Empire state building le 28 juillet 1945.
Le FW200 n’a pas été produit à plus d’environ 260 unités mais il s’est crashé un peu partout dans le monde, de Manille au Canada en passant par l’Irlande. Cet avion est énorme (Kolossal ?) avec ses quatre moteurs. Conçu pour la haute altitude, son grand rayon d’action (4000 km) le rend idéal pour les patrouilles maritimes. Il devient « le fléau de l’Atlantique ». C’est aussi l’avion d’Hitler. Premier vol en 1937. Un équipage de 4 et 26 passagers sur le cahier des charges. En 1938 record de l’époque pour le D-ACON « Brandebourg » qui fait Berlin/ Brooklyn en 25 heures à l’aller et 19 heures au retour vent dans le dos. Plutôt agréable à regarder sous les couleurs de la compagnie danoise il est inquiétant comme la mort avec des croix gammées.
Ni trace, ni plaque, ni littérature...
Quelques jours plus tard je téléphone au propriétaire de notre atterrissage, un ami de René, dont le grand père était sur les lieux du crash. Il a des photographies. Je laisse un message au répondeur. Il me semble qu’il y a confusion avec l’accident du Junker 52, tout près à Lépinas, 24 morts en novembre 1946. Finalement je décide de passer à la ferme.
Il faisait du bois mais sa femme me dit que ça lui fera une pause, et lui me dit qu’il avait besoin d’huile. Il a l’art du conteur et la motivation de l’historien. Il a déjà fait les recherches qui m’intéressent. J’écoute et je deviens le premier témoin grâce au récit transmis par le grand père :
« Vers l’heure du repas de midi je suis à la ferme et j’entends passer l’avion qui vole trop bas, puis un grand bruit. Je comprends. Il y a de la neige et du brouillard. Je m’équipe et je monte, une demi-heure de marche. Avant la crête l’avant-dernier pylône de la ligne électrique est tombé. L’avion est là. Métaux. Débris. Corps. Visibilité limitée. Un survivant, jambe cassée, dont j’enlève la botte. Il me donne son pistolet ; je suppose que c’est une marque de confiance. Un voisin m’a rejoint. Je l’envoie prévenir la gendarmerie. Mon survivant est polonais. Me l’a-t-il dit tout de suite ? Je ne sais plus. Certains pensent que j’aurais dû achever l’ennemi blessé. J’ai vu l’homme et j’ai peut-être senti qu’il était étranger à la haine nazie. Dans l’instant je vois plus d’intuition que de réflexion. Une sacoche attire mon regard. Elle contient des plans de bunkers, des renseignements sur le mur de l’Atlantique. Elle sera transmise à la résistance (on sait toujours un peu qui fait quoi à la campagne) par Henri S., un alsacien réfugié en Limousin pour échapper à l’enrôlement de force ; il est dans le maquis (représailles allemandes : ses deux sœurs connaitrons les camps). Evidemment ceci ne figure pas dans mon rapport circonstancié ; après la grande guerre j’ai l’habitude des rapports militaires. Les autorités arrivent vers 18 heures. 7 morts. Une équipe de déconstruction allemande sera logée non loin pendant plusieurs semaines, jouant aux cartes et buvant bien le soir. Les métaux sont chargés sur des wagons pour partir vers une fonderie. »
La voix du témoin s’éteint progressivement pour revenir au récit dans le présent. Je n’entends plus les cris du survivant. Je n’ai plus les pieds dans la neige. Qu’aurais-je fait en pareille circonstances ? Quatre heures avec les corps au milieu des débris…C’est le feu de l’action. Froid. Réflexion. Des aviateurs et pas de gestapo ? Cas de conscience ou pas ? L’évidence de la vie, l’évidence de la mort. Les historiens diront si les informations ont été utiles pour le débarquement. L’esprit de la montagne enveloppe le tout, ainsi que l’atmosphère de ces années que nous ne connaissons que par films et livres.
Le blessé est allé en convalescence à Paris, puis il a été envoyé sur le front russe. Il n’en est pas revenu. En haute Silésie son frère est décédé en 2014. De jeunes polonais et polonaises sont venus en stage. Ils auraient pu être ses enfants (seulement car il n’a pas été tué !). Ils étaient heureux d’être Européens en Limousin.
Deux touristes allemands séjournent dans un gite, sur leur chemin vers Compostelle, pèlerinage à vélo. L’un des deux avait un oncle gradé dans la Luftwaffe ; il fait envoyer à la ferme le rapport des allemands sur l’accident. Soixante ans après le détecteur de métaux permet de retrouver quelques morceaux enterrés qui semblent un peu dérisoires : un bout d’hélice, une pièce de radiateur, de l’aluminium oxydé.
L’avion a foncé dans la colline (300 mètres de dénivelé- 7 km de long), qu’il n’a pas vu, ou trop tard. Pas de panne ou d’incident technique. Erreur humaine.
Ce matin je me réveille au chaud sous la couette au son de six passages à basse altitude de gros bruits de moteurs, réacteurs, lents ; apprentissage de prise de terrain à l’aéroport probablement. Hier en Creuse deux chalumeaux de chasse (des mirages ?) en rase-motte me surprennent sur la campagne.
Sur l’écran les images des bombardements d’Alep montrent une ville de gravats, exode et armes automatiques. Les peuples heureux n’ont pas d’histoire ; les hommes qui la traversent en ont plus ou moins. La montagne reste quelque temps, le temps de l’érosion, celui des forces telluriques, des esprits inconnus, dans lequel les querelles moyenâgeuses des chefs de clans sont scandaleuses et pitoyables face à la pensée de Confucius.
Continuité et changement doivent être maitrisés. Sinon surviennent accidents ou guerres.
Les sept corps sont inhumés quelque part. Quel voyage font ils? Je n’ai pas encore leur identité. Je ne sais pas si j’irai les voir. La place de la littérature est peut-être juste avant l’impact : le pilote voit-il la pente quelques secondes avant de la percuter ? Sent-il les commandes un peu plus dures à cause du froid ? Il manque à peine 100 mètres, mais dans le nuage on ne voit rien. Meurent-ils tous au moment du choc ? Ont-ils le temps de penser à leur famille, à leurs amours, ou à quelque détail insignifiant, un tiroir resté ouvert, une lettre à poster ? Le radio ne peut envoyer de message. Le navigateur ne peut modifier son plan de vol. Que font les autres juste avant l’instant T ? Je le saurai partiellement en lisant le rapport, mais je ne connaitrai pas la réaction de leurs proches, ni leur histoire. Il restera du mystère ; celui d’une capsule de vie aux sinistres couleurs qui s’écrase, se déchiquète et explose sur le granit.
Pierre, feuille, ciseaux. Perdu. Un pauvre polonais rejoue sur le front russe. Roulette. Jeu de hasard. Juste avec un bon altimètre et une alarme…spéculation et littérature. Qu’est-ce que l’auteur peut réécrire ?
Ils sont assis dans la carlingue ou dans le cockpit, chacun à son poste, accomplissant sa tâche ou laissant passer le temps. Quels objets les entourent, les accompagnent dans le voyage ? que révèlent-ils sur leur personnalité, leurs préoccupations du moment, leurs questions sur l’avenir ? Aucun n’a le regard perdu dans une boule de cristal où figure la neige qui cache la montagne qui se rapproche. Ont-ils fêté leur départ la veille au soir, ou bu pour oublier, pensé aux convois de cargos à couler, escortés bientôt par d’agiles chasseurs dont ils deviendront la proie ? Ont-ils évoqué le souvenir de leurs camarades du KG40, les déjà disparus et les vaillants survivants ? Ont-ils parlé de la folie du Führer, des juifs, de la nourriture au mess des officiers, ou des chanteuses de cabaret ?
Comment raconter ces évènements sans littérature ? Le crash du FW200 dans le nord de la Norvège (vallée d’Eksingedalen) est présenté clairement sur « trefall.net » par l’habitant actuel de la ferme de Trefall. Enfant il a joué avec les restes de la carcasse de la carlingue. Dévié de sa route et panne d’essence ; 4 fois 1200 chevaux pour les 9 cylindres en étoile ça consomme, même avec les beaux réservoirs supplémentaires avec caoutchouc anti-balles, que les allemands veulent descendre de la montagne. Ils font sauter les moteurs au TNT, leur récupération étant difficile. On peut s’interroger sur les raisons de ces dynamitages. Il y a 2 survivants. Sur la montagne de Kvitanosi il n’y a pas grand monde mais certains ont entendu l’avion tourner pour chercher à se poser. La traduction automatique Google a des problèmes avec le norvégien, mais la vision des événements est relativement claire.
Il n’y a pas de stèle sur le mont Kvitanosi, contrairement au mont Brandon (le crash irlandais est une belle histoire… http://homepage.eircom.net/~wrgi/ikg40.html). Les norvégiens voulaient garder l’épave comme mémorial…Certaines pièces repartent pourtant en Allemagne en 2008 pour la reconstitution d’un FW200 au Deutsches Technikmuseum Berlin. Quant aux morts de Saint Sulpice, ils sont en fait enterrés depuis 1954 près de Saintes, à Berneuil. Le SESMA, service d’entretien des sépultures militaires allemandes, veille sur les pierres tombales, que j’ai survolées sans le savoir en décollant de l’aérodrome tout proche.
Mais où étaient les corps entre leur décès et la création du cimetière ?
Je ne suis pas obsédé par cette histoire ni par l’histoire en général. J’ai mes préoccupations de vie au jour le jour et à moyen terme. J’envisage aussi parfois l’avenir lointain. Après deux semaines dans le sud à me promener cela fait bien un mois que j’ai commencé ce récit. J’aime ce qui avance assez vite. Pas reçu de coup de fil. Vais-je réussir à lire ce rapport pour satisfaire ma curiosité ? Dois-je commencer l’exploration de ramifications ; dois-je utiliser mon imagination pour créer des personnages de fiction, alors que cela me parait trop difficile. Je sens déjà qu’il y a un hiatus dans ma progression. Il est temps que je reprenne le fil, digression mise à part. J’ai du mal avec les conclusions, les emballages plus ou moins finaux et les aboutissements logiques…
La nature a repris possession des lieux. Ou presque, puisqu’il reste la ligne à haute tension, ses pylônes, et le nettoyage régulier de la végétation au-dessous. En l’air c’est une ligne droite qui se distingue comme une autoroute ou une voie de chemin de fer. En bas à la ferme il reste une caisse de morceaux de pièces métalliques. Dans une salle d’archive obscure dort un rapport de gendarmerie (peut-être).
Fin provisoire de l’enquête. On reste sur sa faim. Amusant.


Pascal Legrand

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