PROSE ET POÉSIE 2015-12-03

Prose et poésie
Lumière des églises, vitraux, reliquaires
D’or et d’argent ;
Les gris-argent du ciel,
Objets, bijoux au soleil, les ombres ;
Un fait, une vision ; histoire et interprétation,
Passé, jardin secret, cave obscure, cave à vin.

Je ramène tout à moi parce que c’est plus simple
Et c’est déjà compliqué, de ne pas se tromper
Enfant pour qui, pourquoi, pour soi, pour lui ?
Et les éclats de vie qui passent au rythme des saisons, des années.

Des navigations sur les mers, latitudes et longitudes, narrations,
Dépressions, anticyclones. Les coques travaillent,
Jours dans les bordés et calfatage.
Un bordé ; une bordée. Subtilité des genres.
Je suis un être simple, un être social,
Un albatros qui manque d’envergure, pingouin,
Gorfou ou macareux au bec bariolé.
Je jette un regard sur des reflets d’automne
Il rebondit parfois sur des langueurs friponnes
Aux méandres des fleuves alanguis de deltas intérieurs,
Aux sédiments des souvenirs où tu apparais, insaisissable
Femme, diamant noir, réfracté, irisé ;
Je tends la main vers le sable, le courant l’emporte
Plus loin, dans un léger remous,
Je suis des traces de martin-pêcheur, de libellule.
La rivière coule vers des pourpres, vermillons, grenats ;
Au loin des champs, des vergers, des agrumes ;
Un repos sous l’arbre comme un nirvana, un banc,
A la fois le début et la fin du récit
Qui finit par s’écrire pour révéler le chemin
Camino-tao, ses péripéties et facéties picaresques
Gargantua ou Pantagruel, Don Quichotte ou Sancho
Promenades de petits moments à faire mijoter
Dans ma bouilloire-cervelle frémissante, marmite, wok,
Qui au matin t’attend (tarte… tatin !)
Pour un autre jour peut-être, à raconter.
Comment pourrais-je douter (…)?


Pascal Legrand

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