COUCHANT AU CARRELET 2014-09-04



Les sillages rosé des jets, haut, sont des flèches lentes;
La lune au premier cartier est calme et claire.
Sur le haut-fond des algues noires bordent des reflets d’or.
Les nombreux oiseaux posés sont silencieux.
Les aigrettes passent, flap, flap, flap.
Les courlis tuit tuit près de l’eau.

Derrière moi les cristes marines vertes
Poussent entre les pierres de la muraille du fort,
Lichen orange sur le gris granuleux du rempart,
Gris des santolines, cinéraires, armoises.

Les scintillements et éclats des phares s’allument,
Puissantes lumières, lointaines princesses,
Ciel de papier glacé pour migrateurs
Vers d’autres vides et des néants apaisés.


Pascal Legrand

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