UNE FIN HONORABLE 2014-07-08



Tous les jours le jour s’efface
Quelque part reste une trace.
Les étoiles s’éclairent en constellations, en amas.
Les trous noirs engloutissent en silence des mondes en apesanteur,
Et nous fuyons dans d’autres dimensions sidérales.

Le corps reste là un instant mort
Le poids soudainement révélé et rebelle,
En vain. Quelques moments et regards s’égarent
Se fondent, se fendent, disparaissent, s’enfoncent
Dans des obscurités inconnues, profondeurs bleu-nuit,
Fameux espaces infinis, ou perspectives de jardin à la française ?
Qui sait ?
Une langue, un style si futile soit-il,
Quelques mots pour une fin si brève,
C’est une vie qui n’était qu’un rêve
Qui sur la pierre s’efface.
Quartz, mica, feldspath, pour des urnes où brulèrent
Des souvenirs ; les roches métamorphiques s’érodent
Après la compression du temps, sillage des comètes.

A wake is a wake,
In the dead of night.
Au cœur de la nuit
Le dernier veilleur.


Pascal Legrand

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