MIXED CHOP, SUET 2010-10-31 Les plates étendues de plage sont marbrées De taches foncées humides, peaux De glaçages croustillants, traîtres, Qui se répètent en algorithme, Et les marmites du diable aussi A la laisse de l’eau, soudain abrupte Une tranche de gâteau. Plus à l’est, plus haut, une brume court Comme coton, comme vapeur, Insaisissable sable. Vide consistant De matière silicatée en petits grains De papier abrasif du temps. J’arrive à la forêt pétrifiée, décapée, Des troncs morts d’écorce noire Qui veillent sur des racines échevelées Aux surfaces luisantes et polies. Des brillances et des reflets naissent Des eaux venues de l’ouest, et meurent. Il reste des points cardinaux ; Des bouées de balisage à voyant Ondulent sur des vagues mauvaises Au sein des blancheurs d’écumes Teintées de crème, œufs à la neige incongrus ; Dans des déserts d’étoiles lointaines Je vois peut-être un point, au sextant, Triangle d’incertitude, longitude étirée Latitude aplatie écrasée de nuages lourds. Tombés du ciel des blockhaus de barbares S’éparpillent en jeu de dés de béton taggés Qu’un cerf volant taquine. Nulle flotte n’attend au large Nulle péniche avec Ryan. L’épave gothique et romantique dresse quelques membrures Sombres pour quelque temps encore. L’écho des grondements des lames Voyage à la vitesse du vent (Voire plus si affinité et bonnes vibrations). Pascal Legrand Visiteurs : 229 Retour à l'accueil |