SERPENT DE L'AIR 2009-04-28 Et pourquoi le petit prince ? Et pourquoi rêver ? Pourquoi voler, explorer, naviguer, sortir de chez moi ? L’esprit a besoin de mouvement. Dans le yin et le yang, il voit la tension entre les deux ; la tension du décollage ou l’esprit court avec ses pieds avant de s’envoler. L’adrénaline monte au passage d’un cap, avec ses traîtres courants. L’esprit nomade veut sa liberté, et survoler des paysages. L’esprit veut découvrir, connaître, aller plus loin, dépasser les impossibles barrières de la raison parfois, échapper aux poursuites des monstres peut-être…. Je décide d’aller de l’avant, de rester en l’air, pour voir… quand je vais décider de m’arrêter pour reprendre mon souffle, rejoindre mon perchoir, mon canapé où je vais me retrouver, moi-même en mon fort intérieur. Dans les cartes aéronautiques, avec leurs cercles et polygones, je vois de l’art abstrait, où j’ajoute des couleurs. En réalité sous mes yeux en vol, est-ce une campagne, une forêt, un désert … ? C’est en tout cas une autre vision de la planète, dont j’habite encore l’atmosphère. Je suis toujours ici ; intensément. Rapace planeur aux plumes de bout d’aile – rémiges – sensibles aux agitations de l’air. La troisième dimension est celle qui est derrière le miroir d’Alice. C’est celle qui passe dans l’œil du poète et dans le regard d’un enfant paisible. Le quadrillage de la carte va prendre un sens. La route s’ouvre vers la nuit, le soleil, la mort et les étoiles, en toute sérénité, en toute plénitude. La porte s’ouvre au fond du couloir peint par Magritte, et un vieillard en sort. Elle se referme et on entend l’écho. Vieil hareng saur. Et vous qui alliez croire que je parlais sérieusement. Pascal Legrand Visiteurs : 401 Retour à l'accueil |