DIAMANTS ET OPALES 2008-01-06

DIAMANTS ET OPALES

Tels des mousquetaires
Ayant déjà bien vécu
Ils s’envolèrent au-delà des clochers pointus
Vers des palais d’orient lointains et parfumés,
Puis par delà les minarets moqueurs et bulbeux
Des domaines des pachas valétudinaires
Où de déliquescentes sultanes caressent des ottomanes soyeuses.

Ils entendirent l’appel du Namib
Sortant d’une couche virginale subtilement ambrée
« Dans le désert tu seras toi-même
Et n’auras plus d’amibes (ni de pruneaux crus)»
Disait la voix venant du sérail profond
(« La voie de ces rails, c’est la voix de son maître » dit le cheminot)

Aloès, agaves et baobabs,
De suaves écoulements d’air brûlent sur les piquants.
Des surfaces lisses des dunes flottantes, jusques aux
Peaux rugueuses des rocs granuleux noirs
Luisent, inquiétantes,
les écailles des coelacanthes et des serpents,
Qui guettent ces nouveaux croisés conquérants.

Ils consultèrent prophètes, astrologues, proctologues et devins
Ils virent qu’il se fait tard de marc
Et que sonne l’heure du départ,
De la poésie pompier, et du record à corps gagné.


Pascal Legrand

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